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Selon Corsini (Dictionary of Psychology, 1999), les traumatismes psychologiques regroupent l’ensemble des chocs émotionnels qui ont un effet prolongé sur la personnalité, tels le rejet, le divorce, les guerres, les catastrophes, ainsi que les discriminations raciales ou religieuses. On pourrait très certainement encore élargir la liste des situations potentiellement traumatisants. Quels sont les spécificités des événements traumatiques ? Quels sont les signes révélateurs du stress post-traumatique (SPT) ? Quels sont les thérapies les plus efficaces ?
L’idée de l’existence du stress post-traumatique remonte à la fin du XIXè siècle, mais ce n’est qu’en 1980 que le trouble a été reconnu officiellement. C’est en effet cette année-là que le trouble apparaît dans la première version du DSM (Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux).
Le DSM-IV (Association Américaine de Psychiatrie, 2003) est le manuel diagnostique de référence dans le monde de la psychologie et de la psychiatrie, il définit le Syndrome de Stress Post-Traumatique en fonction de 6 critères diagnostic :
- A : Le patient a été exposé à au moins un événement traumatique durant lequel son intégrité physique, ou celle d’autrui, a été atteinte ou menacée et s’étant traduit chez le sujet par une peut intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur.
- B : L’événement est constamment revécu par le biais de souvenirs répétitifs et envahissants (images, pensées, etc.) provoquant un sentiment de détresse ou encore de rêves répétitifs.
- C : Le patient évite constamment les stimuli associés au traumatisme, sa réactivité générale est émoussée.
- D : Il présente des symptômes persistants traduisant une activation neurovégétative (sommeil perturbé, irritabilité, accès de colère, etc.).
- E : La perturbation dure depuis plus d’un mois.
- F : Cette perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative, une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Selon le psychologue et cherche de l’UCL Bernard Rimé (Le Partage Social des Emotions, 2005), l’élément principal du stress post-traumatique est le revécu du traumatisme. En remettant en avant l’événement, le système cognitif s’efforcerait d’assimiler un souvenir qu’il n’est pas armé pour assimiler. Ces reviviscences étant vécu comme pénibles et entraîneraient une forme d’évitement qui empêcheraient un retraitement efficace du souvenir traumatique.
D’après ce modèle, un événement traumatique serait vraisemblablement un événement que notre système cognitif n’est pas en mesure de traiter. Autrement dit, un événement incompatible avec les schémas qui gouvernent notre conception du monde : « les parents meurent avant leurs enfants », « les personnes mauvaises sont punies », « il arrive des choses bien aux gens bien », etc.
Le traitement du stress post-traumatique
Il a été clairement prouvé que le mode de thérapie le plus efficace pour se remettre du SPT est l’exposition en imaginaire (Nemeroff et collaborateurs, 2006, Posttraumatic Stress Disorder : A state-of-the-Science Review). En se réexposant au souvenir traumatique, on offre la possibilité au système cognitif de retraiter le souvenir de façon adaptée. L’EMDR, mis au point par Francine Shapiro à la fin des années 1980, représente une évolution des technique d’exposition et offre une expérience beaucoup plus confortable au patient tout en étant aussi efficace que les méthodes classiques.
Si vous pensez souffrir de stress post-traumatique et souhaitez en discuter, n’hésitez pas à me contacter :
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